Mais l’ancien ministre de l’Energie a commencé par décliner ce qui doit être les trois priorités de la prochaine Assemblée nationale. Il estime que les députés doivent d’abord œuvrer pour une gestion transparente de l’institution parlementaire. «Le contrôle de l’action de l’exécutif ne saurait être effectif si la gestion de l’Assemblée nationale demeure opaque», tranche-t-il.
Deuxièmement : Thierno Alassane Sall plaide pour des propositions de lois destinées à renforcer le pouvoir des corps de contrôle afin d’assurer une meilleure gouvernance des sociétés d’Etat. «Un focus particulier devra être mis sur le cas de la société nationale La Poste dont le naufrage sans fin dure depuis près d’une décennie», suggère-t-il.
Troisièmement : Thierno Alassane invite ses pairs à «proposer et/ou faciliter la mise en place de commissions d’enquête parlementaire sur le coût de la vie, la gestion des hydrocarbures (notamment l’affaire Petrotim), l’éducation, les problèmes récurrents qui affectent le fonctionnement de notre système sanitaire, la gestion du patrimoine foncier du Sénégal, les accords de pêche, le Plan décennal de lutte contre les inondations».
Thierno Alassane Sall n’a pas manqué de regretter que, à quelques heures de l’installation des nouveaux députés, «le débat porte moins sur les programmes effectifs que se proposent de mettre en œuvre les différentes forces en présence, que sur le contrôle de positions de pouvoir et des privilèges qui s’y attachent».