MAIRE DE WACK NGOUNA ET DG IPRES, AMADOU LAMINE DIENG : « La candidature du Président Macky Sall pour un 2ème quinquennat est juridiquement recevable »

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Le maire de Wack Ngouna en l’occurrence Amadou Lamine Dieng fait partie de ces acteurs politiques qui ne mettent pas de gants pour affirmer avec force leurs convictions. A travers cet entretien, il se prononce sur les questions de l’heure notamment celle liée au troisième mandat. A cœur ouvert avec le DG de l’ Ipres

Monsieur le Directeur Général de l’IPRES et Maire de WACK NGOUNA, quelle est votre position sur le débat relatif à ce que l’opinion publique appelle le 3ème mandat ?

D’abord, il y a un problème sémantique à évacuer car il s’agit plutôt d’un 2 éme quinquennat que le Président Macky Sall pourrait solliciter et la recevabilité d’une telle candidature est juridiquement fondée. En réalité, cette question du second mandat de cinq ans, que je soutiens fortement, est déjà réglée par le juge constitutionnel depuis 2016. En effet, la décision n° 1-C-2016 du 12 février 2016 du conseil constitutionnelle est sans ambages. En réalité, cette décision considère, de façon formelle et non équivoque, que la nouvelle loi portant révision de la constitution ne pouvait avoir d’emprise sur le mandat en cours de 07 ans, quand bien même le Président Sall avait exprimé sa volonté de le réduire à cinq ans. J’en profite pour rappeler une vérité d’évidence : la parole du Président de la République, quelque puisse être sa sollennité , ne saurait avoir une valeur normative. En vertu du principe de l’effet immédiat, la loi nouvelle de 2016 portantes révisions de la constitution s’applique immédiatement et uniquement pour l’avenir. Dans l’exposé des motifs de sa décision de 2016, notamment en son Considérant 30, le juge constitutionnel précisait… que le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la loi de révision, par essence intangible, est hors de portée de la loi nouvelle. Les éminents professeurs de Droit constitutionnels Jacques Mariel Nzouankeu et Babacar Gueye ont eu à le démontrer avec érudition et maestria. Par conséquent, le Président Macky Sall va donc terminer en 2024 son premier mandat de cinq ans. Il pourra, ainsi, constitutionnellement déposer sa candidature pour un autre mandat quinquennal. Aucun revirement jurisprudentiel n’est possible, en l’espèce

 

Pour terminer, je précise que tout autre débat sur ce sujet ne serait plus juridique mais relèverait d’élucubrations purement politiciennes. Aussi, et même sur le plan politique, des responsables de l’opposition comme Barthelemy Diaz et Ousmane Sonko ont clairement affirmé que la loi portant révision de la constitution de 2016 donnait droit au Président Macky Sall de briguer un second mandat de cinq ans en 2024. En définitive, je considère, comme eux, que la recevabilité de la candidature du Président Macky Sall ne peut souffrir d’aucune ambiguïté juridique ; le Conseil Constitutionnel, seule et unique autorité dont le pouvoir d’appréciation souveraine est requis en la matière, s’étant déjà prononcé dans ce sens. Au vu de tout ce qui précède, la grande majorité présidentielle à laquelle j’appartiens doit résolument se prépare à porter tous les combats politiques liés à cette échéance et les remporter au nom des intérêts supérieurs du Sénégal, jusque-là bien gérés par le Président de la République Macky SALL. Ce dernier mérite la reconnaissance de l’écrasante majorité des populations pour ses innombrables réalisations, que même ses plus farouches opposants magnifient. C’est l’occasion pour moi de lancer un appel pressant à l’unité, à plus d’engagement militant et de solidarité de tous les responsables politiques de Benno BookYaakar ; tout en les invitant en étant plus à l’écoute et aux services des populations , conformément aux recommandations du Président de la République ; d’où mon crédo : que Chacun gagne chez soi et le Président Macky Sall gagne partout.

Vous êtes le Maire de Wack Ngouna et responsable d’envergure de l’APR dans le département de NIORO. Comment se porte la coalition dans la zone ?

 

L’émergence de nouvelles forces politiques dans la coalition BBY à Nioro ne signifie pas le déclin de l’APR. Au contraire, elle renseigne plutôt comme une nouvelle recomposition politique locale favorable à la grande majorité présidentielle et par ricochet au Président Macky Sall. Ainsi, le parti Alliance Pour la République continue-t-il d’être la locomotive politique dans le département de Nioro où il contrôle l’écrasante majorité de l’électorat. Pour preuve, sur les 15 maires du département, 12 sont de l’APR, 2 du PS et 1 de l’AFP. En clair, le Département de Nioro restera un bastion de l’APR et compte donner au Président Macky Sall une majorité confortable de plus de 80%, dépassant ainsi le score de l’élection présidentielle de 2019. J’invite en conséquence, les responsables politiques locaux à être plus dans l’animation politique. Par ailleurs, je voudrais, au nom de tous les responsables politiques du Département de Nioro, remercier vivement lePrésident Macky SALL d’avoir choisi un digne fils du terroir, Monsieur Mamadou Moustapha BA, comme Ministre de Finances et du Budget. Nous le félicitons et saluons son engagement permanent aux côtés du Président Macky SALL.

 Votre regard sur l’attitude de l’ancien Premier Ministre Aminata Touré qui entend combattre le gouvernement après que le Président de la République ait porté son choix sur Amadou Mame DIOP pour le Perchoir?

Je voudrais rappeler à Mme Aminata Touré, que nous sommes nombreux, au niveau de l’APR, à vouloir être nommés successivement : Ministre de la Justice,Premier Ministre, Envoyée Spéciale du Président de la République, Présidente du Conseil Économique Social et Environnemental. Mais, le Président Macky Sall a discrétionnairement porté, à chaque fois que de besoin, ses choix sur elle et nous avons tous adhéré à ces nominations à ces différentes stations honorifiques et prestigieuses; Pas parce que nous ne sommes aussi méritants mais simplement parce que nous avons la discipline de parti en bandoulière; et surtout parce que nous sommes respectueux des pouvoirs sacro-saints que la loi fondamentale confère au Président de la République en matière de nomination aux postes civils et militaires. Pour les postes politiques, la légitimité et la confiance restent les critères déterminants. Et sous ce rapport, l’actuel Président de l’assemblée nationale, M. Amadou Mame Diop, que nous félicitons, n’est pas moins méritant. C’est vrai que certaines mauvaises surprises peuvent créer des électrochocs émotionnels, mais dans de pareils circonstances, il est recommandé de garder sa sérénité et de maîtriser ses ardeurs. Je conseille donc à ma sœur Aminata Touré de revenir occuper sa place de choix, qui n’est nulle part ailleurs que dans le dispositif institutionnel et politique de son frère et ami, le Président Macky Sall; surtout qu’elle ne cesse de magnifier les remarquables réalisations de ce dernier depuis qu’ilpréside aux destinées de ce pays. Je pense que c’est au nom de cet idéal républicain qu’elle avait accepté, en 2012, de l’accompagner dans ses stratégies de conquête du pouvoir. Je voudrais rappeler que dans l’histoire politique du Sénégal, de fortes personnalités politiques ont eu a diriger des listes nationales à des élections législatives sans avoir été portées au perchoir de l’Assemblée Nationale. Il en est ainsi, sous le régime du Président Abdou DIOUF, des Présidents Abdou Aziz NDAO (1988-1993) et Abdou Khadre CISSOKHO (1993-2001) qui se sont retrouvés au perchoir sans avoir dirigé de liste nationale. Le Président Idrissa Seck a aussi été, en 2001, désigné tête de liste et pourtant c’est Youssou Diagne qui fut choisi comme Président de l’Assemblée Nationale. Un autre exemple plus récent est celui de Mahammad Boun Abdallah Dione. Il était tête de liste nationale pour les élections législatives de 2017, ce qui n’ avait pas empêché le Président Macky Sall de porter son choix sur le Président Moustapha Niasse.

Mme Aminata Touré a aussi initié une proposition de loi visant les proches du couple présidentiel afin de leur interdire d’occuper certains postes nominatifs ! Qu’en pensez vous ?

 

Je convoque encore l’histoire politique du Sénégal, où les liens de parentés n’ont jamais posé de problèmes dans la nomination à des postes de responsabilité , surtout quand c’est le chef de l’Etat qui en décide, de manière discrétionnaire, conformément aux dispositions constitutionnelles. Le délit de parenté n’est pas non plus prévu dans notre armature juridique. Par conséquent, toute loi qui vise à interdire aux proches du couple présidentiel l’occupation de certains postes dans la République est une loi anticonstitutionnelle. Plus grave, elle aboutirait, dans son application, à discriminer les Sénégalais. Ce qui est tout aussi contraire à la constitution du Sénégal. Il est tout aussi important, pour terminer sur ce chapitre, de rappeler aussi que durant le règne du Président Léopold Sédar Senghor, son neveu Adrien SENGHOR fut Ministre du Développement rural avant de devenir Ministre d’Etat, chargé de l’Equipement. , Sous le régime du Président Abdou Diouf, il y avait son frère Magued DIOUF qui était Ministre en charge de la modernisation de l’Etat. Et sous l’ère du Président Abdoulaye Wade, il y avait son fils Karim Meissa WADE qui était un tout puissant Ministre de la République, et son neveu Doudou WADE fut le Président de groupe parlementaire libéral. Tout ceci, pour dire ce qui prime, ce sont les compétences à faire valoir et la confiance mais non la provenance familiale . Pour le reste, c’est une question de conduite personnelle et de conscience professionnelle pour comprendre que l’honneur d’être choisi pour participer à l’exécution d’une mission de service public doit être perçu plus comme un sacerdoce qu’une sinécure.

 

Et pour finir, en quelques mots sur l’opposition d’une manière générale.

 

J’invite tous les acteurs du jeu politique à plus de responsabilités. Quand on aspire à assurer les importantes charges de Chef d’Etat, on ne devrait pas jouer avec la cohésion nationale, la paix sociale et la stabilité d’un pays. Et j’interpelle directement Monsieur Ousmane Sonko pour lui demander de cultiver la réserve dans ses propos comme tout bon homme d’Etat et de bannir la haine dans les actes politiques qu’il pose au quotidien. Il est bien dans son rôle d’opposant mais il ne doit pas perdre de vue que gérer la république est plus difficile que gérer la rue publique. Il devrait, en ce sens, apprendre du Président Macky Sall. Sur un autre registre, Ousmane Sonko doit respecter les institutions de la République, notamment la justice sénégalaise. Il ne doit pas chercher à se placer au dessus des lois. C’est peine perdue. Tous les citoyens sont d’égale dignité devant la loi et, dans les mêmes circonstances, sont traitées de la même manière avec les mêmes procédures. Il ne peut refuser de répondre à la justice dans son affaire avec la masseuse Adji Sarr. Il doit déférer à la convocation avec sérénité et responsabilité s’il s’estime innocent sans chercher à ameuter la ville. Je dis même qu’il devrait s’empresser de faire face à son accusatrice pour se défendre des accusations de viol portées sur sa personne. Je termine par dire que la justice est rendue au nom du peuple et pour le peuple. Nous faisons confiance en la justice sénégalaise qui a toujours été impartiale et qui a toujours fait preuve de rigueur pour dire le droit.

 

En tant que Directeur Général de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal, nous avons constaté dernièrement quelques tensions entre les autorités et les syndicalistes. Pouvez-vous y revenir plus amplement et nous dire s’il y’a eu décrispation ?

 

Effectivement, il y’a eu un mouvement d’humeur des travailleurs qui plaidaient pour la satisfaction de quelques doléances. Je peux dire ici qu’il y’a décrispation. Mieux, il y’a accords entre le conseil d’administration et les syndicalistes. C’est l’occasion pour moi de remercier le Président du conseil d’administration de l’IPRES, Monsieur Mamadou Racine SY, pour avoir efficacement pris en compte les doléances des syndicalistes. Il est très soucieux de la bonne marche de l’Institution. De même , il est nécessaire de magnifier la partition du Président Mody Guiro, habilité par le conseil d’administration, pour mener les discussions avec les syndicalistes. Il a fait preuve de célérité et d’- efficacité pour un dénouement heureux. C’est donc bien heureux pour moi de vous dire que l’IPRES se porte très bien et que les revendications syndicales ont été prises en compte par toutes les autorités de l’IPRES qui se sont toujours accordées pour mettre les travailleurs dans les conditions les meilleures. Permettez moi de ne pas se limiter à ce seul point, relativement à l’IPRES. En réalité, l’IPRES est entrée à jamais dans une phase de modernité avec la modernisation et l’uniformisation des systèmes d’information de l’IPRES et de la Caisse de Sécurité Sociale. Aujourd’hui, avec le nouveau système d’information, il est possible pour les employeurs de faire des immatriculations,des déclarations et des paiements uniques et en ligne. Aussi, par ce nouveau système, est-il combattu l’invasion sociale. Les deux institutions perdaient beaucoup d’argent par la porosité des anciens systèmes, carrément vieux. A ce jour, avec le nouveau système, plus de 63 milliards ont été recouvrés en temps record. C’est à saluer. Le nouveau système d’information apporte également des bienfaits dans la vie du retraité. Il permet de liquider une pension de retraite deux jours après réception du dossier par l’IPRES. Pour rappel, le délai de traitement d’un dossier de retraite était de 45 jours. En définitive ; la grande révolution apportée dans le domaine de la sécurité sociale au Sénégal avec la modernisation des systèmes d’information de la CSS et de l’IPRES, au grand bonheur des retraités et des employeurs est indéniable. Toutes ces réformes ont été possibles grâce à la vision éclairée du Président Macky Sall.

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