« ON EST LOIN DU MODÈLE PARFAIT QU’INCARNE LE PROPHÈTE MUHAMMAD » (PR MOUHAMADOU B. DIOP)

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« ON EST LOIN DU MODÈLE PARFAIT QU’INCARNE LE PROPHÈTE MUHAMMAD » (PR MOUHAMADOU B. DIOP)

 

Samedi prochain, 8 octobre, le monde musulman va célébrer la naissance du Prophète Muhammad (PSL). Pour l’occasion, le Jury du dimanche (JDD) reçoit, ce 2 octobre, Pr. Mouhamadou Bassir Diop, auteur du livre : « Le Prophète Muhammad : le modèle achevé de la perfection humaine ! ».

« Un bon musulman n’injurie pas »
De son voyage intellectuel à travers la vie et l’œuvre du Sceau des prophètes, le professeur des universités en tire qu’« en dépit de l’amour que nous lui (Prophète) portons, nous sommes loin d’en faire le modèle » parfait qu’il incarne. Justifiant sa position, l’auteur a expliqué que « ce paradoxe, d’abord le premier argument, c’est la méconnaissance de l’Islam. Parce que l’essence de l’Islam, c’est le bon comportement. D’ailleurs, le Prophète disait que j’ai été envoyé pour parfaire les nobles comportements. Donc, ce qui caractérise le musulman, le premier critère, ce n’est pas la généalogie, l’érudition, la richesse, la lignée, c’est le bon comportement. » Or, a-t-il souligné, « quand vous voyez ce qui se passe aujourd’hui, dans les rues, avec les injures, le manque de pardon, les agressions verbales, la calomnie, le mensonge, vous vous rendez compte qu’on est loin du modèle. On s’éloigne du modèle prophétique. »

Il ajoute : « même sur les réseaux sociaux, certains guident religieux tiennent des propos qui ne sont pas respectueux. Ça pose problème. Je pense qu’on a un problème de religion, un problème sociétal. On a un acquis qu’on est en train de perdre, (ce sont) les valeurs religieuses, en même temps, on perd aussi les valeurs traditionnelles. »

La protection de la femme
Pour régler ce problème de comportements, il préconise de « revenir vers les enseignements » du Prophète dont la protection de la femme. Message sur lequel, a-t-il rappelé, le Prophète a insisté dans son discours d’adieu sur le mont Arafat. Une question d’actualité au Sénégal. Car, a-t-il relevé, « quand vous voyez ce qui se passe actuellement, les agressions sur les femmes, on ne comprend plus. C’est trop. »

À la question de savoir ‘’On peut étudier le Prophète avec l’objectivité du scientifique que vous êtes ?’’, il répond : « pour moi, il faut être un croyant d’abord. Mais, il faut un esprit critique. Parce que quand vous regardez, par exemple, le Coran, Allah Le Tout Puissant dit toujours qu’Il parle aux gens doués de raison. Il faut raisonner. Pour moi, le scientifique aborde les problèmes et essaie d’avoir des amorces de solutions. Donc, autant je suis croyant, autant je me pose des questions. J’essaie de voir comment le Prophète, par exemple, a matérialisé dans la vie pratique les instructions divines. Par exemple, Allah lui dit ‘’sois modeste’’. Comment il matérialise cette modestie ? Quand il venait dans une Assemblée, il se mettait là où la place était disponible. Maintenant, c’était aux gens de venir pour l’installer à la place qui correspondait à son statut. » Or, « la plupart des autorités quand (elles) donnent un rendez-vous, (elles) ne le respectent pas. (Elles) attendent que les gens soient installés pour venir » alors que « c’est lui (le Prophète) qui vient vers vous, en disant ‘’me voilà’’. » Et, « dans sa modestie, il lui arrivait de faire le marché pour son voisin. Ce sont des choses qu’on peut étudier. »

Il a avoué « avoir eu la tentation d’abandonner », au moment d’écrire le livre mais, poussé par son entourage, il a poursuivi « sa démarche de scientifique » pour apporter « un œil nouveau. » C’est « cet encouragement qui m’a poussé à écrire. Maintenant, c’est la dépravation des mœurs, les insultes, les injures. Quand vous êtes musulmans, vous n’insultez pas. Un jour le Prophète était accompagné par Abou Bakr. Un coin d’une rue, il y a un monsieur qui surgit et insulte Abou Bakr. Le Prophète souriait. Un moment, Abou Bakr a senti le besoin de répliquer. On a toujours une petite dose d’orgueil. Le Prophète s’est retiré. Ensuite, Abou Bakr l’a rejoint pour lui (demandé) pourquoi il est parti’’. Il lui dit ‘’quand le monsieur t’insultait, j’ai vu les anges de la miséricorde priaient pour toi. Mais quand tu as répliqué, j’ai vu satan venir’’. »
D’où son invitation à un retour vers ce modèle intégral incarné par le Prophète.

Emedia

 

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